FR EN ES
Naviguer dans les forums 
Trackers Ankama

[Compte-rendu] NABALA BORMANA TACHUBA

Par [Malma-Jeste] - MAÎTRE DU JEU - 07 Août 2022 - 13:07:01
Ce compte-rendu concerne l'animation éponyme Nabala bormana tachuba datant d'avril 2022.
 

                                                                                                              Bayou d’Orado, 6 fraouctor 652,


Chères amies, chers amis, 

      C’est assis tout près du temple de Tumushiba que je prends le temps de vous écrire. Il me faut vous remercier pour l’ardeur des efforts que vous avez déployés au cours des deux semaines qui ont suivi mon message. Vous avez été nombreux à vous lancer sur la piste des objets volés au peuple Paztek. Vos recherches n’ont pas été vaines : le couteau, le bol, la fiole et le masque trônent de nouveau à leur place légitime.  


      En vous observant, j’ai réalisé à quel point cela avait pu être difficile. Votre première rencontre avec le spectre de Tumushiba en aura laissé plus d’un perplexe. Il faut dire qu’elle n’est pas facile à approcher, j’en ai moi-même fait l’expérience. Heureusement, la majorité d’entre vous dispose de talents de clairvoyance hors-norme et vous avez rapidement compris qu’en portant la coiffe des fidèles de son temple, elle vous ferait suffisamment confiance pour vous donner de quoi vous lancer sur les traces de ses possessions.



      Il n’est pas surprenant, quelque part, que les responsables du vol aient trouvé à Brâkmar, ce lieu aux maisons baignées des reflets rougeoyants de la lave, un interlocuteur susceptible de les débarrasser des objets. Lucius Mius était la personne idéale pour cela. Un commissaire-priseur peu scrupuleux et peu soucieux de connaître les conditions dans lesquelles sont récupérés les objets qui s’arrachent lors de ses ventes aux enchères privées…  


      Vos talents d’enquêteurs ont fait merveille dans les rues de la Pourpre. Vaillants -et patients-, vous avez su fouler les pavés à la recherche d’informations. Il vous aura fallu recoller les morceaux, au sens propre comme au sens figuré, afin de vous infiltrer chez Lucius Mius. Rapidement, vous avez reconstitué le tract qui annonçait la vente aux enchères chez ce dernier afin de localiser sa maison. Bien protégée, malheureusement pour vous. À en croire les rumeurs, ce cher monsieur Mius a du souci à se faire pour sa sécurité. Très probablement à cause de son programme électoral pour la Corporation des artisans Brâkmariens, qui ne plaît pas à tout le monde. 


      Mais ces obstacles ne vous ont pas arrêtés, ça non ! Vous vous êtes procuré des uniformes de miliciens, avez soigneusement étudié les changements de tour de garde et avez même fréquenté les quartiers les plus sombres de la cité afin d’apprendre les rudiments du crochetage de serrures. Quelle ne fut pas ma fierté en vous voyant vous glisser par la grande porte en bois !




      Bien entendu, Lucius Mius étant un homme prudent, accéder à ses papiers personnels n’a pas été aussi aisé que certains l’avaient imaginé. Si notre commissaire a la réputation d’être particulièrement précautionneux, beaucoup savent aussi à quel point il est superstitieux. J’ai moi-même fait la connaissance de la charmante personne qui vous aura tiré les cartes. Je me demande encore si elle donne les trois même à chaque âme qui croise son chemin…  


      Toujours est-il que ces lames de tarot ont été bien utiles pour obtenir la combinaison du coffre de Lucius Mius. Qui aurait cru qu’il serait assez téméraire pour exposer le moyen d’accéder à son coffre à tout un chacun ? Car c’est bien dans son élégant monogramme que se cachait la réponse. Les allergiques aux mathématiques se seront arraché quelques cheveux, tout comme ceux qui n’avaient pas prêté attention à la taille des cartes symbolisées sur la barre centrale du L… Astucieux Lucius Mius ! 

      Au final, en utilisant la bonne valeur des cartes de tarot et sans se tromper dans l’ordre de celles-ci, nous obtenions le calcul suivant :  


                                                                       8 + 6 - 7 + 11 x 5 x 15 


      Je dois vous avouer que l’oubli des priorités manifesté par certains d’entre vous m’a fait grincer des dents. Et sourire, dans le même temps. Quelle aventure pour finalement obtenir 832 et vous débarrasser du cadenas tant détesté !


     
Bien sûr, l’air qui s’est peint sur vos visages en découvrant la teneur des papiers de Lucius Mius valait son pesant d’or. Je suis même persuadé d’avoir distingué une lueur de panique dans le regard de certains en comprenant qu’ils allaient devoir améliorer leurs compétences en déchiffrage brâkmarien. Je dois reconnaître que vous avez été vaillants dans ces moments exigeants. 

       Nombreux sont ceux qui fréquentent les ventes privées de Lucius Mius, tout aussi nombreux que ceux qui repartent avec de nouvelles acquisitions. Les objets paztek avaient trouvé preneurs et avaient suivi leurs nouveaux propriétaires à travers tout le continent. Heureusement, cela n’a pas été suffisant pour vous décourager, et sitôt les acheteurs localisés, vous avez été nombreux à vous lancer sur leurs traces, équipés du nécessaire pour les amadouer ou les approcher.




      La famille Cowleone, bien installée sur l’île des Wabbits, semblait en proie à d’importants tourments lorsque vous les avez rencontrés. Hectow, le fils du grand chef de la famille, avait été assassiné. Wupewt, son père, s’est de toute évidence servi de vous, nombreux aventuriers à venir le trouver, pour résoudre cette affaire. Il vous a bien évidemment promis de vous donner l’objet paztek en échange de votre succès, ainsi êtes-vous devenus détectives le temps d’une enquête. Et quelle enquête ! Du pied de l'échafaudage où le pauvre Hectow avait été retrouvé jusqu’au fond des terriers, vous avez écumé l’île sans relâche, interrogeant témoins potentiels et famille de la victime.  


      Je dois reconnaître avoir été impressionné par vos capacités à démêler le vrai du faux. Vous avez su ne pas vous faire berner par les inepties d’Owlando Watigan, main armée de cette affaire, ni par le jeu d’actrice de Fwida Cowleone. Qui aurait cru qu’elle était capable de manigancer l’élimination de son frère ? Pas son père, c’est certain. Son plan était plutôt bien rôdé. En rédigeant une fausse lettre de succession, allant jusqu’à imiter la signature de son père, elle s’était arrangée pour attiser la convoitise de Watigan. Elle n’avait plus qu’à compter sur ce dernier pour faire le sale boulot, lui offrant ainsi de façon certaine la succession. Un tel degré de manipulation fait froid dans le dos… 


      Toujours est-il que vous avez su désigner la jeune Fwida comme la coupable, en présentant à son père un morceau de broderie beige similaire à celui dans lequel elle avait pris l’habitude de se moucher, récupérant ainsi en échange le précieux couteau Paztek dérobé à Tumushiba.




      Dans les beaux quartiers de Bonta, une cantatrice à la réputation nouvellement embellie enchantait son public de son incroyable voix. Avec une telle notoriété, Madame Divine n’a pas été si compliquée à retrouver. À approcher, par contre… Sitôt trouvée, sitôt envolée, la diva vous a conduits à un long périple dans la cité blanche, sur les traces de son équipe. Au cours de vos déambulations, vous avez découvert que Madame Divine était affectée d’un mal particulier, son esprit dérangé l’ayant même amenée à lever la main sur sa bijoutière. C’est grâce à son agent que vous avez finalement obtenu la recette d’un remède susceptible de lui rendre sa personnalité originelle. Encore fallait-il savoir où elle s’était rendue… 


      C’est au sein de la salle de concert de Madame Divine que se trouvaient les réponses nécessaires. Bien sûr, certains d’entre vous ont buté sur l’étrange gramophone miniature qui ornait la porte des lieux et qui attendait qu’on lui offre le mot de passe nécessaire. « Chablada », voilà ce qu’avait choisi la propriétaire de l’endroit. N’est-il pas étrange que cette femme si éloignée du peuple Paztek ait choisi un mot de leur langue pour protéger ses secrets ? Je soupçonne fortement les objets de culte que nous avons rendus à Tumushiba d’y être pour quelque chose. À moins que ça n'ait à voir avec les mystérieuses fréquentations astrubiennes de Madame Divine ?


     
À l’intérieur de la salle de concert, l’impressionnant piano de la cantatrice semblait jouer tout seul une mélodie envoutante. Quel ne fut pas mon plaisir de vous voir vous pencher avec attention sur les partitions qui y étaient déposées ! Et surtout de constater que vous avez été nombreux à savoir les décrypter… ou à apprendre à le faire. Les aventures sont toujours riches d’apprentissages, celle-ci ne faisait pas exception à la règle. Il faut croire que sous son étrange folie, Madame Divine avait gardé l’esprit fortement ancré dans la musique. Ce sont les notes, là encore indiquées en paztek, qui vous ont permis de la localiser. Là-bas, dans la montagne des koalaks, armés du remède, vous êtes arrivés juste à temps pour l’empêcher de commettre l’impensable. Grâce à vous, tout le gratin de Bonta aura encore l’occasion d’écouter une voix superbe, la folie en moins. Nul doute que Madame Divine en avait conscience elle aussi, lorsqu’elle vous a remis la fiole qu’elle avait acquise dans la vente aux enchères…





       Parmi les autres acquéreurs d’objets paztek, vous avez remonté la trace de Natacha Polyon, archéologue Nimbos réputée, jusqu’à la foire du Trool. Bien évidemment la Nimbos n’était pas là-bas pour travailler, mais bien pour se détendre, elle qui est adepte des lieux de divertissement en tout genre. C’est lorsque vous avez accepté de partager une chope de sa bière préférée avec elle qu’elle s’est ouverte à vous, semblant vous prendre pour les personnes qu’elle avait missionnées pour l’aider.  


      Je dois avouer qu’il était savoureux de vous voir prétendre au rôle et prendre comme si de rien n’était le parchemin qu’elle vous a alors confié et qu’elle avait elle-même hérité d’un lointain ancêtre inventeur d’un mystérieux alliage. Celui-ci était pour le moins cryptique et si vous aviez vu vos têtes au moment d’en comprendre le sens, il est certain que comme moi, vous auriez bien souri. Qui aurait cru qu’il s’agissait simplement d’intervertir les lettres afin de les placer à leurs justes positions afin d’obtenir des mots compréhensibles ? 


      « EST   COLLECTION   PAPIER   EMPLUMÉ », voilà qui vous mettait sur la voie. Les véritables collections de papier que représentent les bibliothèques sont nombreuses sur le continent, mais peu d’entre elles appartiennent entièrement à un emplumé. C’était bien sûr du côté des possessions du Maître Corbac qu’il fallait chercher. À l’est de sa bibliothèque, une stèle un peu cachée par la végétation vous mettait au défi de la décrypter. Les étranges petits dessins -certainement pas ceux d’un véritable artiste si vous voulez mon avis- faisaient référence, d’après mes recherches, aux différents clans Nimbos qui avaient peuplé notre monde. Il ne vous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’en face de chaque clan devait correspondre une devise qui vous fournirait une ou plusieurs lettres pour poursuivre votre quête et vous rapprocher de la recette de l’alliage. 


      C’est sur les plages dorées de lîle de Moon que vous avez découvert la seconde stèle. Abîmée par les vents, et les embruns, elle était encore suffisamment lisible pour vous livrer les secrets de ses lettres entremêlées. En plus du granit obtenu grâce à la première stèle, vous saviez désormais qu’une carapace de ver des sables était nécessaire pour fabriquer l’alliage mentionné par le parchemin de la Nimbos, sans compter la découverte de votre prochaine destination : le passage vers Brâkmar. 


      Dans son obscurité, une stèle moussue semblait avoir attendu de nombreuses années que quelqu’un lui prête attention. Une connaissance approfondie de l’histoire du peuple Nimbos était nécessaire afin de percer son mystère. Même à moi il aura fallu d’intenses réflexions pour résoudre le savant calcul à base de dates que réservait la stèle. Et quand bien même vous aviez résolu cet étrange charabia mathématique, vous avez été nombreux à froncer les sourcils en tentant de comprendre que faire du résultat. Seuls les êtres parfaitement équilibrés dans leur connaissance des éléments pouvaient prétendre lire l’ensemble de la stèle et découvrir le dernier ingrédient de l’alliage mystérieux : une aigue-marine, pierre au combien précieuse. Natacha Polyon fut ravie de vous échanger vos connaissances nouvellement acquises contre le masque paztek en sa possession, vous rendant ainsi un fier service dans l’achèvement de votre tâche.


 





      Le quatrième acheteur que vous deviez retrouver posait évidemment quelques problèmes. Les Favoris de Shariva sont par nature des êtres un peu mystérieux qui vous trouvent plus souvent que le contraire. Et en général, quand ils vous trouvent, le Tumulte n’est pas loin. Mais loin de vous laisser impressionner par ces possibilités, vous vous êtes rendus au Manoir de Lhambadda, demeure connue des fervents de la déesse du Tumulte. Là-bas, pas de trace du mystérieux acheteur. Cependant, vous n’avez pas tardé à faire la connaissance d’un étrange volatile nommé Niwema. Comme chacun le sait, la nourriture ouvre toutes les portes et la créature ne faisait pas exception à la règle. Après que vous l’ayez nourrie d’un brochet farci -son mets préféré-, elle vous a guidé à travers les champs d’Astrub jusqu’à une mystérieuse pierre gravée 


      Les voies des Favoris sont souvent tumultueuses, rien d’étonnant donc à ce que les neurones d’une grande partie d’entre vous aient chauffé fortement en décryptant ces gravures. Seuls ceux qui avaient été assez curieux pour explorer le Manoir de fond en comble étaient en possession d’un élément essentiel pour les comprendre : un étrange alphabet que je n’avais pour ma part encore jamais croisé. Celui-ci mettait à l’épreuve vos connaissances géographiques et c’est en reliant différents points du continent que vous obteniez chaque lettre, vous permettant de comprendre que vous étiez attendus au bois de Litneg. 


       Là-bas, pas de Favori en vue, rien qu’une voix qui vous a mis à l’épreuve en vous demandant de résoudre une série d’énigmes afin de trouver un cadeau susceptible d’honorer Shariva. Votre étrange guide semblait maîtriser le langage paztek, vous faisant courir d’un bout à l’autre du Monde des Douze et vous distillant une lettre à la fois. Vous n’avez pas démérité, je dois le reconnaître, jusqu’à rassembler dans le désordre les lettres du mot ALLIANCE. Ainsi deviez-vous offrir ce précieux présent à la déesse du Tumulte. Vous ne m’avez pas déçu, prêts à aller jusqu’au bout de votre aventure. L’offrande déposée au pied de l’autel du Manoir de Lhambadda, votre mystérieux hôte, toujours invisible, a accepté de vous confier le bol paztek qu’il s’était procuré. Quant au lien que vous veniez de tisser avec Shariva, qui sait où il pourrait vous mener…






    Grâce à vos efforts acharnés, vous avez réussi à récupérer les quatre objets volés au temple de Tumushiba. J’ai été témoin du soulagement du spectre alors même que vous les lui rameniez. Aucun ne doute que vous ayez fait là un geste extraordinaire pour la prêtresse, et pour le peuple Paztek en général. Aucune culture ne devrait avoir à subir ce genre de pillages.     


      Une fois encore, je vous remercie, aventurières, aventuriers. Vos exploits seront certainement pour longtemps dans la mémoire de Tumushiba, et dans la mienne. Je compte passer encore plusieurs mois auprès des Pazteks. Il me reste tant de choses à découvrir à leur sujet, tant d’aventures à vivre à leurs côtés. Mais je ne doute pas que nos chemins seront amenés à se croiser de nouveau… alors à très bientôt !



Poki, es koloki.




                                                                                Un ami qui ne vous veut toujours que du Tumulte
Réagir à ce sujet